Origine
Nom donné aux religions traditionnelles des Océaniens,
Africains et aborigènes d'Asie. D'autres noms ont été
peu à peu écartés : fétichisme, naturalisme,
polythéisme, totémisme, manisme, dynamisme, vitalisme. Le
paganisme (mot devenu péjoratif) désigne les croyances locales,
par opposition aux religions nouvelles monothéistes (judaïsme,
islam et christianisme), et par assimilation aux religions grecque et
romaine de l'Antiquité.
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Principales caractéristiques
Culte des ancêtres et des forces de la nature. Les morts sont vivants
et agissants, ils peuvent être plus ou moins proches, bienfaisants
ou hostiles (dans ce cas, il faut les apaiser par des rites appropriés).
En général conscience d'un être suprême (Nyame,
Mawu, Maangal, Neele, etc.) qu'on invoque mais auquel on ne rend pas de
culte direct ; initiations (rites de passage à l'époque
de la puberté) ; divinations (devins-guerisseurs, hommes-médecine)
; magie ; sociétés religieuses secrètes (la plupart
ayant surtout un rôle politique, économique, ethnique ou
tribal). |
Vaudou
Origine : Bénin, Antilles (notamment Haïti), USA (Sud : Noirs),
Brésil (sous le nom de Macumba). Vaudou haïtien : associe
l'animisme africain, un rituel chrétien et des pratiques magiques
satanisme, ophiolâtrie (adoration du serpent), phallicisme.
Sectes diverses de types spontanés ; admettent en général
un dieu unique, le Grand Maître, créateur des génies
; vénèrent les forces qui nous entourent, personnalisées
sous des noms divers, comme le baron Samedi, dieu des cimetières
et souverain des morts ; la maîtresse Erzulie, déesse de
l'amour ; la plupart des saints catholiques (notamment Thérèse
de Lisieux) dont les fêtes sont célébrées aux
dates du calendrier romain.
Chaque vaudouiste a son génie spécial, le loa," maître-tête
", qui prend possession de lui, grâce à des procédés
rituels (la crise de loa), consistant surtout à manger certains
produits (le manger loa). Une fois possédé par son loa,
le vaudouiste devient son interprète : les paroles qu'il prononce
sont considérées comme celles du loa. |
Organisation
Chaque confrérie vaudoue est dirigée par un prêtre,
le hougan (" maître de dieu " en dahoméen), ou
une prêtresse, la mambo. Les hounsi, fils et filles spirituels,
partagent les tâches auxiliaires : le chef-cambuse garde la pièce
des offrandes, et les administre ; la confiance seconde le hougan ; la
place (" commandant général de la place ") veille
au bon ordre des chœurs ; la reine chanterelle dirige les chœurs.
Rites
: initiation après un " coma sacré" de 7 à
11 jours puis 7 mois de retraite au couvent, le corps baissé vers
la terre, dans l'obscurité et le silence, puis enseignement de
langues sacrées. Initiation en 3 ans. Sacrifices d'animaux (dons
expiatoires), suivis de danses rituelles incantatoires. |