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Carnet de voyage : Indonesie |
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Merveilles balinaises - 18/08/2004
Bonjour à tous!
Bon anniversaire! Nous voilà exactement à six mois de voyage, plus que six! Pour ce mail, encore une semaine dense à Bali à raconter. Un peu de plage, un peu de montagne, un peu de snorkeling, beaucoup de shopping, de la plongée, un enterrement et quelques bonnes blagues indonésiennes et nous voilà au jour du départ pour l'Australie!
Tout d'abord du nouveau sur le site :
Voici l'itinéraire sommaire et approximatif de notre
parcours en Indonésie (je remercie mon frère et ma
mère pour le temps passé à lire nos mails pour faire
cette carte).
http://decouvrirlemonde.chez.tiscali.fr/decouvrirlemonde.php?dest=Text_carnetderoute&pays=Indonesie
Mercredi : le vol depuis Kupang (Timor) n'avait qu'une
heure de retard. Première blague indonésienne en
rentrant dans l'avion : au check in, nous avions bien
insisté pour avoir un siège côté hublot. Le gars nous
assure que c'est bon. Evidemment, nous n'avons pas de
siège côté hublot. Heureusement, notre gentil voisin
indonésien accepte de changer de place. De notre
hublot, nous voyons défiler, en une heure, ce que nous
avons fait difficilement en trois semaines en
transport en commun. On se rend bien compte que l'Indonésie, c'est d'abord de l'eau et ensuite une
myriade d'îles volcaniques. Le vol vaut le coup rien
que pour les paysages.
15H00: aéroport de Bali. Nous pensions prendre un taxi
pour nous rendre à Ubud, mais 125000 Rupiahs non
négociables, ça fait un peu cher. Nous sortons de l'aéroport pour attraper un bemo bleu (5000 Rupiahs) qui nous amène au terminal sud de Denpasar. Là, un
chauffeur nous explique qu'il va falloir prendre deux
bemos avant de prendre un bus pour Ubud. Comme ici, on
est sûr d'être surchargé dans les transports, nous
acceptons sa proposition à 50000 Rupiahs pour nous
amener. Sur la route, nous traversons des villages
artisanaux : sculpture de pierre, cerf-volants,
vêtements, mobilier et tant d'autres. Le chauffeur
nous arrête à l'hôtel et on a gagné beaucoup de temps.
En effet, à 17H30, nous sommes déjà installés dans une
jolie chambre du Rice Paddi Bungalow (60000 Rupiahs). Un petit resto pour manger de la nourriture plus
européenne, après avoir un peu souffert au Timor. Ca
fait du bien, mais les prix ont gonflé. C'est plutôt
chic ici.
Jeudi : nous louons une moto pour la journee à l'hôtel
(40000 Rupiahs) et nous partons pour les montagnes du
nord, vers le Mont Batur. Nous partons assez tôt. Les
magasins sont en train d'ouvrir : les commerçants font
leurs offrandes d'ouverture. Soit ils déposent des
décorations florales sur un petit temple, soit ils
aspergent leur magasin avec un peu d'eau bénite. Le jour précédent, il y avait une importante cérémonie hindoue. Du coup, il y a des décorations et des offrandes partout sur la route. Nous avons vraiment changé de monde par rapport au Timor. Les maisons sont également beaucoup plus élaborées. Nous sommes surpris par le nombre de temples ou peut-être de cimetières??? Nous essayons d'aller en voir un de plus près : nous
passons un portail et nous voilà chez quelqu'un!! En
fait, chaque maison a son temple familial, avec un
minimum de 5 pour prier les dieux et les ancètres. Ils
sont construits petit à petit, selon les moyens
financiers de la famille : certains sont en bambou, d'autres sont en pierre avec de nombreuses sculptures.
Facile de repérer les riches ici!
Nous nous retrouvons rapidement au milieu de la
végétation au fur et à mesure que nous grimpons. Il ne
fait pas si chaud que ça sur la moto! Nous nous
arrêtons en route pour admirer le paysage au milieu
des terrasses. Les Balinais n'ont pas trop le choix.
Le relief est bien accidenté sur l'île avec de
nombreuses collines. Mais c'est un beau spectacle pour
nous. Nous achetons aussi des fruits: réserve de fruits
tropicaux, dont nos favoris, les marquisats.
Déjà 10H00, nous arrivons au Batur. Quel spectacle! Un
grand cratère, un volcan au milieu avec les anciennes
coulées de lave apparente et un beau lac au fond.
Ouah! Nous nous arrêtons dans un resto panaramique
pour prendre un verre, mais les prix de la carte (20%
de taxe non incluse!!!) nous fontt fuir en courant.
Toutefois, le serveur nous propose 25000 Rupiahs pour
le buffet du midi. On verra bien. Nous prenons la
route pour descendre au fond du cratère. Des guides
nous sautent dessus pour nous proposer de monter au
sommet du volcan : pour 5 heures maxi de marche (2.5 heures pour monter et 1.5 heures pour descendre), on nous propose un prix d'ami à 20$, un autre nous proposera 10$ quand notre Lonely Planet nous dit qu'il faut passer par l'association des guides du Mont Batur à 50 dollars. C'est trop l'arnaque. Tant pis pour la certainement chouette grimpette, mais il ne faut pas pousser! Le paysage est déjà super de la route et la balade en moto est sympa. Une route fait le tour du volcan : on longe d'abord le lac avant de traverser des coulées de lave. Les vues sur le volcan changent rapidement et on se trouve vraiment au cœur d'un cratère. Ca vaut le coup.
Midi, on s'arrête à notre restaurant panoramique du
matin. Les tours organisés sont arrivés. Plein de
minibus! Nous payerons 25000 Rupiah pour un buffet
correct tandis que les tours paieront 50000 Rupiah
(+20% de taxes) "grâce" à leur guide. C'est vraiment
l'arnaque ici, mais c'est vrai que la vue est très
belle! Il est temps de partir. Nous nous arrêterons à
un temple important, le Gunung Kawi à Tampaksiring :
décevant. Ce sont d'anciennes tombes aujourd'hui
vides. Mais elles sont au milieu de superbes
terrasses. Nous ne regrettons pas notre arrêt.
Vendredi matin. Surprise !!!! Qui voyons nous arriver
pendant que nous prenons tranquillement notre petit
déj' sur la terrasse de notre bungalow ? Julien, un
copain de Nicolas en vacances en Indonésie. Lui aussi a
plein d'histoires indonésiennes après trois semaines
dans le pays. Ca fait vraiment bizarre de voir une
tête connue après six mois de têtes nouvelles tous les
jours. Nous le laissons se remettre de ses émotions
indonésiennes et nous partons en moto à nouveau vers
le nord et les montagnes pour le Danau Bratan. Bali
est une petite île, mais nous ferons tout de même 80 kms et 1h30 de route pour atteindre ce lac, mais la route est une nouvelle fois très jolie. Nous sortons
rapidement de la zone fortement peuplée pour nous
retrouver au milieu des champs de riz puis la petite
montagne. Arrêt dans un marché où il ne doit jamais y
avoir aucun touriste. Nous rachetons des fruits au
vrai prix. Hier, nous avons payé le prix "touriste", c'est-à-dire au moins trois fois plus cher. Bonus de l'achat : c est la région des fraises, alors on se
lâche!
Le lac Batur est joliment situé dans un cratère, mais
ce n'est pas aussi éblouissant qu'hier. Toutefois, il
y a un centre nautique. Nous nous décidons pour
essayer le jet ski (75000 Rupiahs les 15 minutes) et on s'amuse vraiment bien, même Lise. Le jet ski est très stable par rapport à une moto, alors elle a moins
peur. On fait aussi quelques achats dans un magasin à
prix affichés (notre premier!) et à prix "doux". C'est un spot plutôt local. Une autre preuve : nous
mangeons un bakso (boulettes de viande chinoises avec
nouilles) à 30000 Rupiahs. Prix imbattable!
Nous poursuivons vers le lac Danau Bayan par une route
qui le surplombe. Jolie, surtout que l'on voit la côte
nord de Bali. Il y a des plantations de café aussi.
Mais les nuages sont arrivés et nous avons froid. Nous
décidons de rentrer. Nous nous arrêtons plusieurs fois
pour profiter une nouvelle fois des payasages de
rizières. Même après 6 mois en Asie et des kilomètres de rizières, nous les trouvons vraiment très belles. Avec le système d'irrigation, on peut voir toutes les
étapes de culture du riz en même temps : de la
préparation du champ avec des bœufs (où sont passés
les buffalos?) jusqu'à la récolte.
17H00 : retour à Ubud. Les touristes en tour pour la
journée sont encore là, du coup, la ville est
particulièrement animée (le soir, c'est plutôt mort
ici). Nous en profitons pour aller faire du shopping
(comme notre colis du Vietnam est enfin arrivé après 5
mois de transport, nous retrouvons confiance dans l'envoi de colis), mais les prix annoncés au marché sont particulièrement exorbitants. On négocie ferme pour des plats en céramique (50000 mais encore trop cher je pense) et des albums photos. Bon, d'accord, ce n'est pas très balinais, mais la spécialite d'Ubud, ce sont les peintures et les prix commencent à 10 dollars pour un petit truc que l'on a eu pour 2$ ailleurs. Quand on passe à un vrai tableau, le prix est affiché à 100$ et ça ne nous plait pas plus que ça.
Nous partons rapidement pour le resto : nous mangeons un très bon repas au Lotus Café, notre premier repas fin (avec du vin !) depuis un bon moment. Nous allons ensuite au palais d'Ubud assister à une danse traditionnelle (50000 Rupiahs pour se retrouver assis par terre). La musique ne nous plait pas particulièrement, mais la danse nous plait
beaucoup. Par contre, difficile de suivre l'histoire
sans synopsis, surtout quand les danseurs parlent en
indonésien! Au programme : une intro musicale dynamique, le Kebyar Ding : quelle rapidité de gestes chez les musiciens! Suit le Legong Kraton Dance, la danse de divertissement du roi : des femmes évidemment.
Contrairement à la danse javanaise où la danseuse
manipulait son sarong, ici la danse est plus
rythmique et les visages très expressifs, notamment
dans les changements d'expression du visage et des
yeux. Par contre, difficile de comprendre l'histoire.
En ouverture de la danse principale, une danse Barong
: un monstre (une sorte de lion), le Barong, est animé
par deux danseurs. Très bien fait, même l'odeur du
monstre! Arrive un singe avec qui il joue et se bat
pour une banane. Les mimiques de singe sont très bien
faites aussi. Pour finir, le Telek : Rangde Dirah est
une prêtresse de magie noire qui initie les Sisya à sa
magie, ce qui leur donne le pouvoir de tuer. Le roi
envoie un célèbre magicien, Mpu Bharadah, pour la
stopper. Au cours de leur combat, chacun se transforme
en un puissant monstre : Rangda est le mauvais esprit,
le Barong est le bon esprit. Ce dernier est aidé par
les villageois. Les gentils gagnent, évidemment.
Samedi matin : départ assez matinal pour le shopping
en direction du marché de Sukawati, normalement
beaucoup moins cher que celui d'Ubud. Nous n'y
arriverons que bien plus tard. Nous nous arrêtons dans
des boutiques sur le bord de la route. Ce sont les
fournisseurs des marchés locaux : pas d'intermédiaire.
Les prix s'en ressentent de beaucoup. Du coup, on se
lâche : plats, plateau (12000), masque de monstre
(10000), miroir (25000), dragon (70000), sculpture
(50000), tambour (110000), déco,... On se lâche. Le sac
à dos est déjà plein et nous ne sommes qu'à trois kilomètres d'Ubud. Nous regardons les meubles, très beaux, vraiment pas chers et transport à domicile organisé, mais sans appart' à meubler, c'est un peu inutile. Vraiment dommage.
Nous arrivons finalement à Sukawati où les prix au
marché augmentent. Nous n'achèterons que quelques
sarongs (10-15000), des petites robes (15-20000) et
shorts (10-15000) pour Nicolas. Direction la poste d'Ubud ! En un rien de temps, le colis est fait : 26 kgs! Et oui, 26 kgs! On s'est vraiment un peu trop lâchés. 78 euros de frais d'envoi, quasiment le prix de ce qu'il y a dedans, mais bon on n'allait pas se priver de souvenirs.
Un petit resto et à 14H00, nous voilà dans notre premier bemo pour quitter Ubud pour Amed. Première direction : Gianyar. (20 minutes, 5000Rupiah).
Evidemment, on me fait déjà le coup du "il n'y aura
plus de transports locaux la-bas". Je dis "Tant pis,
je dormirai là-bas". Une fois arrivés, 200 mètres de marche pour rejoindre la route principale et il y a que le choix du bemo pour nous emmener à Ampulara : ils sont tous quasiment vides. Les gens à Bali n'ont pas l'air de prendre beaucoup les transports locaux. Ils semblent assez riches pour s'offrir une moto. (bemo : 15000 Rupiahs, 10000 maximum pour les locaux) : le bemo en a payé un autre pour prendre les touristes, alors on a un prix touriste forcément! Dans le bemo monte un gars qui se révèle chauffeur pour touristes. Et là, même baratin : "Trop tard pour vous, vous ne pourrez pas aller à Amed, si vous voulez, le bemo vous emmène pour 130000". Je hausse les épaules. Même pas la peine de discuter. Il me demande pourquoi je ne reste qu'une semaine à Bali. Je lui réponds "Il y a trop d'arnaques à touristes". Il a l'air choqué, mais il me cherche le gars!
A Ampulara, 6 bemos attendent des passagers pour la direction d'Amed. Le stop des bemos est à 5 kms d'Amed. Nous négocions 25000 pour que le bemo nous y emmène. Correct. La route pour y aller est vraiment très jolie, surtout au niveau de Tirta Gangga
et ses superbes terrasses. Le chauffeur essaie de
renégocier le prix de la course en arrivant à Amed.
Nicolas reste ferme, Lise essaie de ne pas exploser
car elle en a marre des prix pour touristes. Le
chauffeur finit par nous amener jusqu'à l'hôtel après
nous avoir difficilement trouvé un téléphone : nous
rejoignons en effet Julien et une nouvelle amie,
Luciana, qui sont partis ce matin à Amed.
Amed nous déçoit en arrivant : la côte est jolie, mais
il n'y a pas vraiment de jolies plages et c'est du
sable noire. Il n'y a pas vraiment de village. Sur
10 kms, il y a quelques maisons de pêcheurs et des
hôtels plutôt chics. Le premier hôtel nous propose 15
euros pour une chambre pas trop mal, mais pas d'eau
chaude et seulement vue sur la mer. Nous finissons pas
trouver un hôtel à 5euros. Jolie chambre, mais qui se
révèlera bruyante à côté du restaurant. Nous sommes
tombés sur le seul endroit animé d'Amed. Ce soir,
concert jusqu'à 23H00! On changera d'hôtel pour le
Pondok Vienna Hotel : 175000 Rupiahs pour bungalow sur
la mer, jolie chambre, dîner et petit déj' inclus. Très bon rapport qualité-prix pour le coin. Nous y
mangerons la specialité de Bali, le canard. Un canard
entier pour deux. Un vrai régal.
Dimanche matin le 15, nous prenons notre petit déj' (juste café et très bon pancakese banane, miel) à notre hôtel mais nous sommes un peu impatients de retourner à l'autre hôtel pour profiter de la vue sur la plage. On devait faire le check out mais je m'assurais avant de louer l'équipement de snorkeling pour 15 000 avant (prix pour les hôtes). Nous déposons nos affaires au Vienna beach hotel, à la réception. Je pensais tout à coup à la laundry (lessive) et vu les prix qu'ils nous demandaient, nous en avons profité pour faire laver ma polaire, veste et aussi nos 2 sacs de couchage (2500 pièce), celui de Lise avait été un peu sali lors des derniers levers de soleil en haut des volcans, elle l'avait pris pour ne pas avoir trop froid. Nous aurions bien voulu faire laver les sacs à dos, assez sales et collants depuis 6 mois, mais tant pis.
On traîne un peu à la réception pour parler de la
plongée du lendemain et du problème de décompression
(equalising) de Lise, surtout qu'elle avait le nez un
peu bouché ces jours-ci.
Lise voit passer le dernier bemo pour le site de
snorkeling Japonese ship wreck?? peut-être, il y en a
tellement peu souvent que l'on y va à pied (3 kms nous
dit-on). La côte est assez jolie et nous allons au bord
de la petite route de crique en crique, avec les
plages parsemées de bateaux de pêcheurs. La végétation
est assez sèche sur cette partie de l'île. Julien trainait encore plus nous rejoindre en ojek. Il a
payé la course 4000, hors de question que nous payions
10 000 alors que nous étions déjà à la moitié, on
arrive à négocier grâce à lui 2000 chacun, mais j'attends qu'il revienne déposer Lise.
Sur le site, petite cabane où l'on peut laisser les sacs si on consomme une boisson. On se faufile sur la plage entre 2 bateaux de pêcheurs. Julien est débutant en snorkeling et il faut lui montrer les gestes
principaux. Le site est un ancien bateau de la guerre
mondiale recouvert de coraux et de poissons. Mais la
visibilité n'est pas très bonne, 5-10 mètres, cela ne nous impressionne pas plus que ça. Moi, je m'entraîne en apnée pour décompresser pour la plongée de demain, ça a l'air d'aller. En fait, les rochers à gauche de la
plage présentent peut-être plus d'intérêt au niveau
visibilité, coraux et poissons. J'y retourne une fois
mais l'eau est encore froide pour y rester une heure.
Je regrette de ne pas avoir de maillot pour avoir plus
chaud. Nous rentrons à pied et le retour semble plus court que l'aller. Julien, un peu en retard par rapport à son rendez-vous, nous quitte en courant.
Nous mangeons le midi à notre hôtel avec la très belle
vue sur la plage. Pour ma part, 6 gambas (avec frites
et légumes, 45000) mais cela ne me laisse pas un
souvenir immémorable. Nous essayons de manger du poisson, qui n'est pas cher ici, et aussi tout ce que nous ne pourrons pas manger en Australie (on ne prend pas de pâtes, car on sait que l'on va en manger quasiment pendant 3 mois!!). Après, nous nous installons dans notre charmant bungalow sur la plage (200 000 negocié à 170 000 inclus petit déj' et dîner, c'est vraiment pas cher).
Le snorkeling en face de Vienna Beach est sympa aussi,
la faible prondeur surtout à marée basse rend la
prise de photos simple et les photos plus jolies mais
on s'arrange un peu les pieds et le torse sur les
coraux. Et surtout pour revenir, on se casse les pieds!! Je reste encore un bon bout de temps, mais le froid me gagne, donc je retourne sur la plage (vers 16H00). Lise est en grande discution avec un local sur les principes touristes locaux et la différence de pouvoir d'achat entre la France et l'Indonésie, ce qui justifie pour les locaux que l'on paye les prix "touriste" plutôt que les prix indonésiens, alors que, lui disons-nous, le gouvernement s'en prend plein les poches sur son dos!!
J'en profite pourme faire faire un massage d'une heure, négocié à 50000 (au lieu de 70 000). C'est déjà très cher, sachant que les serveuses gagnent 100 000 sur un mois (logement compris). Tant pis! En fait, elle fait du rab avec 1h25 donc je lui donne 60000 (très bon massage). Lise, après son snorkeling, enchaîne après moi avec la masseuse. Mais dans la chambre, il fait déjà noir à 6H00. Elle fait aussi 1h20, mais elle n'aura que 50000. Je me relaxe. Je cherche un endroit pour graver les CDs, peine perdu. Même Internet est HS, télécom ne marchait pas ce soir. A Bali, je n'aurais pas cru trouver des endroits aussi tranquilles et avec si peu de facilité!!
Nous avions commandé la veille du canard pour ce soir
et nous avions bien fait. Pour 80 000 à deux, ils nous
ramènent un canard entier (avec pattes, tête et gésiers), c'est délicieux!! Et il y a de quoi manger. On nous sert riz et légumes d'accompagnement en plus. Comme l'apetizer ou dessert est compris, nous prenons aussi une Vienna salade (décevant d'après lise) et un Banana split (décevant aussi, juste une banane et 3 boules de glace dont nous sommes pas sûrs que la chaîne du froid ait été respectée. D'ailleurs, c'était bien liquide pour Lise et Louisana (une Italienne que nous avions rencontrée depuis Ubud avec Julien).
Le lendemain, lundi, lever vers 7H00 pour le petit déj' à 7H30, mais finalement, nous attendrons jusqu'à 8H10 car la serveuse (p'tit loup) était partie prendre sa douche!!! Et elle n'avait pas laissé ce que nous avions commandé!! Les autres personnes étaient servies bien avant nous. Nous croyons avoir du temps et finalement nous avons dû nous dépêcher pour le check out.
Les gars de la plongée nous attendaient depuis 8H30,
heure du rdv. Lise avait négocié 100 000 (initialement
150000, 1/2 du prix d'une plongée) dans le cas où elle
n'arriverait pas à plonger à cause de ses oreilles. Les
deux plongées à 45 dollars, ça va. Le transport en 4x4
jusqu'à l'épave du Liberty est inclus. On se prépare
sur la plage, première fois que nous partions depuis la
plage (tout le temps depuis un bateau). Le
Liberty est un ancien bateau militaire de 100 mètres de long datant de la seconde guerre mondiale, et torpillé par les Japonais. Il a été remorqué jusque qu'ici, où il a été achevé par une éruption volcanique qui l'a fait couler.
C'est beaucoup plus facile pour descendre de cette
manière, vraiment progressive au fur et à mesure que
nous nous éloignons de la plage sous l'eau. En plus, l'épave commence déjà à 10 mètres de profondeur et descend jusqu'à 30 mètres. Lise met 30 minutes pour descendre jusqu'à 15 mètres, un record!! Tout le temps entrain d'essayer de décompresser,et elle a réussi!! En plus, cela ne lui a pas fait mal comme au Gili. Nous
descendons jusqu'à 20 mètres. Les parties de l'épave
sont difficiles à reconnaître. Mais c'est très
impressionnant. Nous plongeons 58 minutes et nous avions froid à la fin de la plongée (nous avions juste des combinaisons courtes, à cause des plaies à nos
genoux). Nous voyons scorpion fish, nudybranch,
raies,... et d'autres encore que l'on a écrit dans
notre log book de plongée.
Nous nous réchauffons dans la voiture. Une heure d'intervalle de surface puis la deuxième. Idem. J'aurais vraiement cru que Lise n'allait pas encore y arriver vu le temps passé à -3 mètres pour décompresser, mais finalement, elle a réussi une autre plongée à 18 mètres (20 mètres pour ma part), 1h06. Toujours froides les dernières 20 minutes. C'est même moi qui me fait un peu mal à l'oreille et ça me dure l'après-midi. A 13 mètres, impossible de décompresser, je suis obligé de remonter à 10 mètres à deux reprises pour y arriver. Le problème, c'était que nous passions dans des passages assez ouverts tout de même dans l'épave à -13 mètres. D'ailleurs, c'est ce qui nous a le plus plu. Passer dans des petits tunnels entourés de coraux.
Nous repassons à l'hôtel vers 14H15 pour manger, car
nous avions réservé avec Julien et Louisana un
transport privé à 15H00, mais il n'était pas là. Ils sont repartis en trouver un autre. J'attendais au resto avec vue sur la mer et finalement, nous sommes partis vers 16H20 avec un local très sympa qui avait monté un business au Japon en vendant des handy crafts et planifiant de s'installer eu Europe aussi. Il revendrait ses "souvenirs" 10 fois plus cher qu'à Bali. Pour info, les objets que nous achetons ici nous coûtent 2 fois plus chers seulement à cause du transport (800 000 rps pour 1 000 000 d'objets).
Il est sympa, mais il faut lui montrer la route car
nous voulions passer par une route plus scénique. Un
comble pour un local, alors qu'il est chauffeur ici. A
un moment, quand je lui dis que nous rattrapions la
route principale, il me dit : "mais comment le savez-vous?". La route est effectivement très sympa avec une
belle vue sur le gunung agung (3700 mètres, sommet culminant de Bali) et des rizières. Les rizières à Bali sont parmi les plus belles de notre voyage!!!
Pour info, le litre d'essence est à 1810 rps ici, très
peu cher de faire le plein.
Arrivée à Sanur dans la nuit vers 19H00. Nous nous arrêtons un peu au hasard dans la rue principale de Sanur pour essayer de se repérer et trouver l'hôtel pas cher du guide. Sanur est en effet une ville plus chic que Kuta (plutôt backpakeur), mais moins que Nusa Dua. Dans le guide, les hôtels tournent plutôt autour de 20$ pour des chambres pas si bien que ça. En gros, on s'attend à galérer pour trouver des chambres correctes pour un prix raisonnable. Un gars me propose de visiter sa guesthouse, Ida Homestay. J'accepte. Au fond d'une ruelle pas très engageante, il me montre de très jolies chambres avec eau chaude, qui donnent sur un petit jardin et seulement 70000 Rupiahs. On prend! Incroyable mais à 19H00, on a une jolie chambre. On apprécie l'eau chaude : depuis combien de temps n'y avons-nous pas eu droit?
Nous finissons la soirée dans le resto le plus chic
que nous ayons fait en Indonésie. Serveuse en tenue,
jolie déco, bon sevice, bonne présentation pour un
prix totalement correcte (30000 le plat). Vraiment, on
est super contents. Pourtant, il n'y a pas beaucoup de
monde : ils doivent manquer de touristes ici aussi.
Mais il faut voir le nombre de restos dans la rue! On
a envie de tous les faire, car ils sont tous soignés
et pas très chers. Contrairement à Amed, il y aussi
toutes les facilités (dont Internet et les
transports). Bon d'accord, le bungalow sur la plage
est quand même hors de prix ici. On est tombés sous le
charme de Sanur.
Mardi : petit déjeuner tranquille sur la plage. Grand
soleil. Pas harcelés comme à Kuta. Vue sur le mont
Agung. Que demander de plus? 10H30, Lise part en
minibus pour aller assister à une crémation, un
événement très important et assez rare (car très
cher) à Bali. Comme l'agence demandait 14$ pour
finalement ne faire que du transport, on triche un peu
beaucoup : Nicolas loue une moto (4$) et nous suit de
loin. Il se fondra dans la masse des touristes qui y
assisterons. C'est une cérémonie privée, ce qui est assez rare. La plupart des gens sont obligés de le faire en cérémonie collective pour partager les frais. Pour cela, certains "attendront" 10 ans.
La femme qui va être incinérée est morte depuis 10 jours. Elle est conservée dans la glace dans la
maison familiale. Le matin, la famille se réunit pour
prier dans les temples privés de la maison et finir de
préparer la cérémonie. Vers midi, elle se rend au
temple familial principal qui se trouve plus loin en
ville. Pour une cérémonie collective, la procession
serait d'abord d'aller chercher les os au cimitière
(lieu d'attente de la crémation). Après manger, c'est
le début de la procession. Les musiciens devant, avec
les femmes qui portent les offrandes sur la tête. Le
cercueil déposé sur un support fort décoré suit, porté
par une vingtaine de personnes. Pour fermer la marche,
la famille et les membres de la communauté. Selon des
règles strictes (que doivent généralement suivre tous
les membres de la communauté même s'ils ne sont pas
hindous, et qui varient d'un village à l'autre), chaque
famille de la communauté doit envoyer un membre pour
la procession. Une personne contrôle les présences et
si une famille ne participe pas, elle risque des
punitions. Dans le village de notre guide, au bout de
trois absences, la famille est chassée du village! A
un moment, la procession fait trois fois le tour d'un
croisement : l'esprit de la personne ne doit pas
retrouver le chemin de sa maison. En faisant le tour,
on lui fait perdre son orientation.
Le corps est sorti du cercueil et le linceul ouvert
pour que la famille fasse les dernières offrandes. Le
support pour transporter le corps est détruit. Les
touristes sont tout autour en train de prendre des
photos. En voyant le corps, je me rappelle (!!!) que c'est un enterrement et pas une cérémonie photogénique,
je suis gênée d'être là. La famille ne dit rien.
Apparemment, elle reçoit 7$ par touriste (je n'y crois
pas trop, mais c'est ce que me dit le guide). C'est
une grosse aide financière qui peut expliquer en
partie leur accord, mais ils doivent toutefois être
très choqués. Il y a un mois, le roi d'Ubud a été
incinéré et la cérémonie a coûté "two billions", nous
dit le guide. Le corps de la femme est ensuite brûlé
(au gaz maintenant) pendant 2h30. Les cendres seront
récupérées et la famille ira les disperser dans la mer.
Parfois, la famille se rend au temple sacré du Mont
Agung avant de disperser les cendres, car l'esprit du
mort s'y trouve (dans des cas que je n'ai pas compris,
c'est vraiment compliqué l'hindouisme).
14H00, nous voilà de retour à la plage. La cérémonie
était finalement très rapide, le plus long a été d'attendre le départ de la procession. C'était beaucoup
moins "festif et coloré" que je le croyais pour une
cérémonie qui permet à l'esprit de se libérer enfin du
corps pour aller vers une réincarnation a priori
meilleure. Surtout, je trouve que 14$ à l'agence, c'est
cher quand on ne sait pas combien va vraiment à la
famille. Mais bon sans eux, on ne sait pas où ça se
passe, alors on n'a pas le choix.
Nous passons l'après-midi à la plage. Nous disons "au revoir" à Luciana : "à bientôt!" Et nous partons faire des courses. Grand événement : Lise s'est enfin débarrassée de ses tongues blanches cassées! Et en plus, elle s'est trouvé un nouveau petit ensemble pas cher super sympa pour 11 euros (bientôt sur les photos). Nicolas a sauvegardé les photos sur CD (20000 Rupiahs le CD comparé à 5000 Rupiahs au Timor où ce n'était vraiment pas cher). Un petit tour au supermarché pour acheter des petites choses moins chères qu'en Australie et une bouteille de vin
pour fêter notre départ. Nous mangeaons avec Julien au
bord de la plage. Un musicien joue de la guitare et
chante beaucoup mieux qu'à Amed. Encore une bonne
soirée!
Mercredi : dernier jour en Asie et encore tant de
choses à faire dont écrire le mail!! Et faire de la
plage. Ca nous fait un petit quelque chose de partir d'Asie après six mois, surtout que finalement, on ne sera pas tant allés à la plage que ça. Nicolas en parlera plus dans notre mail. Bilan des six mois. Nous sommes passés à la boulangerie acheter des gâteaux, que nous avons mangés sur la plage ce matin. Nous avons un peu lézardé. Incroyable comme la plage est vide. Nous avons la plage pour nous. Mais où sont les touristes?
Heureusement, les vendeurs de la plage ne sont pas
collants comme à Kuta, donc nous apprécions notre
"lézardage". Lise se paie un après-midi au salon de
beauté pour 10 euros, pendant que Nicolas vadrouille. Ce soir, nous avons le temps de faire un dernier petit
resto avant de nous rendre à l'aéroport pour 22H00.
Un au revoir déjà nostalgique à l'Asie.
A bientôt.
Lise et Nicolas.
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