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Carnet de voyage : Paraguay

Histoire du Paraguay et Asuncion -

Asuncion est une ville curieuse à la fois par la structure et par l'ambiance.

Ce fût autrefois LA ville où tout à démarré pour la conquête de la région. Ce sont d'ailleurs des habitants venant d'Asuncion qui ont fondé Buenos Aires.

Les deux grandes villes concurrentes de la région ont été Asuncion et Buenos Aires.

Le grand tournant, c'est les années 1850 où le Paraguay devenait une puissance industrielle très forte et drainait tous les capitaux (en particulier anglais) au détriment des autres pays de la région (Brésil, Uruguay et Argentine). Le territoire du Paraguay était alors beaucoup plus étendu (plus que la superficie de la France), mais encore insuffisant compte tenu des types investissements venant de l'étranger. En 1864, le dictateur du Paraguay (ils étaient tous plus ou moins dictateurs dans la région à l'époque) annexa le Mato Grosso, province brésilienne.

L'Argentine, le Brésil et l'Uruguay se sont donc alliés pour abattre la puissance du Paraguay. Ce fût la guerre de la Triple Alliance qui dura 5 ans.

En 1870, le Paraguay était battu à plate couture. 60% de sa population avait été tuée, dont 93% des hommes adultes. il dût céder 140000km2 aux vainqueurs qui en plus occupérent le pays pendant 6 ans.

Quand les vainqueurs de la Triple Alliance quittèrent le pays en 1976, je ne sais pas si on pouvait encore parler d'un pays... Sur un territoire presque aussi grand que la France, il restait moins de 30 000 hommes, tous âges confondus.

50 ans plus tard, après que l'Eglise catholique eût autorisé la polygamie (exceptionnel, surtout à l'époque), le Paraguay avait commencé à se redresser et produisait en particulier le maté dont il était premier producteur au monde surtout par les plantations du Chaco proches de la Bolivie. Mais dès 1920, ça chaufe à la frontière entre le Paraguay et la Bolivie.

C'est alors que la rumeur fait état de pétrole dans la région, et du coup la Bolvie décide d'aller piquer le Chaco au Paraguay. C'est la guerre du Chaco qui commence en 1932.

L'armée bolivienne est plus forte, plus nombreuse, mieux équipée et commence par prendre le dessus. mais le climat dans le Chaco est très dur (perso, j'ai déjà eût du 50 à l'ombre) et les soldats boliviens n'y sont pas habitués.

Les Paraguayens reprennent petit à petit le territoire, et, suite à un coup d'état bolivien, un cessez-le-feu est négocié, puis un traité est signé en 1938 où les 3/4 de la région du Chaco reste paraguayen et 1/4 passe en Bolivie.

Un peu plus tard, on constatera qu'il n'y a pas de pétrole, mais aujourd'hui encore, quand je discute avec les Paraguayens, ils disent tous qu'il y a du pétrole dans le Chaco.

D'ailleurs, à Wanda (Argentine, province de Missiones proche de Iguaçu), les propriétaires du terrain ont eût une concession pleine et entière pour exploiter les pierres de joaillerie (dont améthyste et citrine) mais il est explicitement mentionné que cette concession s'annule automatiquement si l'on trouve du pétrole.

Bon, ils sont tranquilles, parce qu'on en trouve pas de pétrole dans le basalte !!!

Mais ce sont les seuls qui crient fort qu'il n'y a pas de pétrole.

La conséquence de cette guerre du Chaco est épouvantable pour les deux pays, surtout pour le Paraguay si peu de temps après le désastre de la guerre de la triple alliance.

Le Paraguay est donc tombé dans un gouffre économique dont on ne peut pas dire qu'il soit vraiment totalement ressorti aujourd'hui, un peu plus de 50 après. Surtout qu'est arrivé le dictateur Stroessner qui n'a pas aidé à une reconstruction pour et par le peuple, même si aujourd'hui c'est un pays démocratique (on peut considérer que les paraguayens sont encore à faire l'apprentissage de la démocratie.

Bref, tout cela se ressent vraiment très fortement sur Asuncion qui est une ville en retard économiquement.

En fait, les structures industrielles ont du mal à repartir, et la raison principale de l'importance d'Asuncion, c'est le rôle de tampon que joue le Paraguay entre les deux géants économiques du Mercosur (le marché commun de l'Amérique du Sud) que sont le Brésil et l'Argentine. Le rôle du Paraguay est un petit peu celui de la Suisse en Europe.

Il y a donc plus d'établissements financiers à Asuncion que par exemple de coiffeurs. Je n'ai trouvé que les ateliers de mécanique en plus grand nombre que les établissements financiers. On les repère bien, ils ont tous écrit en gros "caños de escape" comme si vendre des pots d'échappement était une aristocratie en soi. Bizarre ...

Si on est dans la partie un peu commerçante, il n'y a pas de grandes boutiques de luxe ou de grands magasins. Tout est en petites boutiques comme dans nos villes de province françaises. En allant vers le fleuve Paraguay le long duquel est bâti Asuncion, on trouve des bâtiments anciens au design colonial de couleurs pastel grises, bleues et roses avec des moulures typiques sur la facade et aux encorbellements de fenêtres.

Le Palais du Gouverneur est le bâtiment officiel de l'époque, et vers le début d'après-midi en été alors que le soleil tombe comme du plomb et que seules quelques silhouettes isolées circulent en se rapprochant le plus possible de l'ombre des murs, on a l'impression de vivre l'ambiance du temps arrêté depuis quelques siècles.

Face au palais du Gouverneur, il y a le petit musée qui raconte l'hsitoire de la région. Assez bien mis en scène, on retrouve d'anciens documents rdigés en français où l'on peut lire des descriptions des indiens par les jésuites où l'on parle de canibalisme et de moeurs plutôt violentes. L'architecture intérieure en bois vaut le coup d'oeil.

A proximité, la poste vaut le coup d'oeil à l'intérieur, on se croirait dans les années 1930 en France juste avant la guerre comme on les voit dans les films. Même guichets, même boites postales ... Plus en retournant vers le sud à l'intérieur de la ville, dès que l'on sort des rues principales goudronnées, on trouve des ruelles pavées avec des pierres autrefois arrangées mais qui ressortent plus ou moins de l'alignement même horizontal, chassés par les éternels orages tropicaux courts mais d'une violence extrême.

Les maisons qui bordent la ruelle sont protégées par des grilles de fer forgées aux pointes les plus menaçantes possible, un peu pour protéger, mais surtout pour la démonstration de sa position sociale. En effet, plus les grilles sont imposantes, plus cela signifie que l'on a quelque chose à protéger et surtout qu'on a la capacité de se protéger. Le summum est probablement le garde armé.

J'ai habité dans un petit immeuble de quelques appartements dont la grille sur l'extérieur restait tout le temps ouverte pour permettre aux voitures de rentrer, mais dont les grilles étaient commak. Un de mes copains français habitait dans un ensemble - un condominium - d'une centaine de villas dont l'accès était gardé en permanence. Il habitait à quatre maisons de l'ancienne demeure de Stroessner, et on pouvait voir de la grille (grille à l'intérieur des grilles du condo) quelques statues un peu décrépites qui laissaient pourtant suinter une prétention passée.

Reste la question : est-ce que Asuncion est à voir ?

Y retourner ne vaut sans doute pas la peine une fois qu'on l'a vue. Mais la visite ne manque pas d'intérêt et nécessite probablement un guide local qui t'amènera dans tous ces lieux à voir.

Quand j'ai des groupes français qui viennent pour une croisière sur le fleuve Paraguay et le Pantanal, je m'arrange toujours pour faire un tour de ville et voir certains de ces lieux. Et ils aiment bien.

Merci a Michel LO pour son recit

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Last modified : December 16, 2005 18:37


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